Infolettre du ZFW

Notre ZFW souhaite présenter ses membres et les résultats de leurs recherches dans de courtes interviews et publie une newsletter deux fois par semestre. Il donne également un aperçu des manifestations, du travail de ses membres et donne la parole aussi bien aux doctorants.es qu'aux professeurs.es.

Vous êtes membre de ZFW et souhaitez vous présenter ou présenter votre travail ? Dans ce cas, prenez contact avec nous à l'adresse suivante  zfwspam prevention@uni-tuebingen.de

 

Unser Herbst 2024 Newsletter

Interview mit Eleni Kanli

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Blandine: Guten Tag, Eleni; Können Sie sich vielleicht kurz vorstellen?
Eleni: Ja, mein Name ist Eleni Kanli. Ich promoviere an einer Schnittstelle zwischen spanischer Sprachwissenschaft und Fremdsprachendidaktik am Romanischen Seminar der Universität Tübingen und bin ausgebildete Gymnasiallehrerin für Französisch, Spanisch und Deutsch als Fremdsprache.
Blandine: Und Sie sind Doktorandin an der Uni Tübingen. Vielleicht können Sie uns mehr über Ihr Doktorarbeit Thema sagen?
Eleni: Genau. Sehr gerne. Mein Dissertationsthema ist die pädagogische Konstruktionsgrammatik und Mehrsprachigkeitsdidaktik im Spanischunterricht an Gymnasien. Konkret möchte ich mir anschauen, wie man den Erwerb von Bewegungsverben [und den ihnen folgenden Präpositionen] kognitiv aktivierend und mehrsprachig gestalten kann. Mit diesem neuen linguistischen Ansatz der Konstruktionsgrammatik, der davon ausgeht, dass Sprache und Lexik nicht zwei in sich geschlossene Paradigmen sind, sondern dass es eher so ein Kontinuum gibt zwischen Lexikon und Grammatik und diese [Bewegungskonstruktionen] dort angesiedelt sind. Ja, und ich plane eine Interventionsstudie am Gymnasium mit mehreren Experimentalgruppen und einer Kontrollgruppe und bin schon sehr gespannt auf die Ergebnisse.
Blandine: Zurück zum Französischen. Sie haben einen Antrag beim Zentrum für frankophone Welten gestellt. Für ein Proseminar, mit dem Titel Le Français en Afrique multilingue: Das Französische im mehrsprachigen Afrika: Was ist das?
Eleni: Ja, ich habe im letzten halben Jahr in der Erstaufnahmeeinrichtung in Tübingen Erstorientierungskurse gegeben. Es handelte sich hierbei um eine Mischung aus. Ich vermittle erste Sprachkenntnisse, damit Geflüchtete schnell ankommen können, kommunizieren können im Alltag und gleichzeitig Werte vermitteln und mit ihnen ins Gespräch kommen und über verschiedenes; Orientierung geben hier zum Leben in Deutschland. Und dabei ist mir aufgefallen, dass sehr, sehr viele meiner Teilnehmerinnen aus frankophonen Ländern Afrikas kommen Kamerun, Senegal, Guinea. Und es war wahnsinnig faszinierend, auch schon in der Kantine und im Unterricht mitzubekommen, wie sie untereinander mal in der Nationalsprache gesprochen haben, wie zum Beispiel malinke und fula, dann wieder ins Französische, dann auch über Grenzen hinweg. Und diese mehrsprachigen Sprachpraktiken faszinierten mich und es kam mir die Idee, dieses Mikroprojekt auf die Beine zu stellen und Studierende der Romanistik, Französischstudierende der Romanistik mit Geflüchteten der Erstaufnahmeeinrichtung in diesem Projekt zusammenzubringen.
Wie sieht es konkret aus? Es handelt sich um ein Proseminar, das ich im Wintersemester halten werde und im Rahmen dieses Proseminars werden wir dann geflüchteten Frauen vor allem und Anhängerinnen der LGBTQ [da es sich um eine Einrichtung für besonders Schutzbedürftige handelt, in der vor allem Frauen, Kinder, Familien und LQBTG untergebracht sind] nach an die Uni holen. Und sie werden dann gemeinsam im Tonstudio des RadioMicro-Europas Interviews führen zu soziolinguistischen Fragestellungen, zur Verwendung des Französischen in Nähe- und auch in Distanzsprachlichen Kontexten, auch zur Einstellung gegenüber dem Französischen sowie zu ihren anderen Nationalsprachen, die sie sprechen, weil sie zum Teil bis zu sieben, acht Sprachen sprechen.
Und diese Interviews sollen zu Podcasts verarbeitet werden, damit sie dann einer breiten Öffentlichkeit zur Verfügung gestellt werden können und einerseits natürlich einfach für Interessierte online abgerufen werden können. Aber andererseits können sie auch in der Hochschullehre eingesetzt werden, in FranzösischSprachkursen an der Universität, so wie im Französischunterricht an der Schule. Das ist das Ziel, Forschung eben zu öffnen, allen zugänglich zu machen und gerade für Französischsstudierende, die auch auf Lehramt studieren, ist diese Teilnahme an dem Seminar besonders interessant, denn wie auch im Bildungsplan steht, wird in der gymnasialen Oberstufe werden in der gymnasialen Oberstufe Grundzüge der Frankophonie unter den Aspekten kultureller, gesellschaftlicher und sprachlicher Vielfalt behandelt. Das heißt, wenn Studierende daran teilnehmen an dem Seminar, dann haben sie persönlichen Kontakt zu Frankophonen, zu frankophonen Sprecherinnen aus Afrika, können sich dabei austauschen, sie näher kennenzulernen, kriegen wirklich einen authentischen Einblick in die mehrsprachige Situation.
Und gleichzeitig ist es natürlich für die Geflüchteten auch ganz toll, rauszukommen aus der Erstaufnahmeeinrichtung, Tübingen kennen zu lernen, an der Universität Kontakte zu knüpfen zu Studierenden der Universität Tübingen und somit auch natürlich einen kleinen Schritt hin zur Integration in Tübingen [zu machen].
Blandine: Das ZFW ist total stolz, sie zu fördern und wir sind gespannt auf Ihren Bericht und wünsche Ihnen ein gutes Gelingen.
Eleni: Vielen Vielen Dank! Ich freue mich schon sehr darauf. Aurevoir

Notre infolettre d'avril 2024

Interview avec Vanessa Weihgold

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Blandine Leroy : Bonjour Vanessa. Merci de m'accorder cette interview et peut-être que je commencerais par la première question : est-ce que tu peux te présenter ?
Vanessa Weihgold : Oui. Alors merci de m'avoir invitée. Je suis Vanessa Weihgold, je suis philosophe et je travaille au centre d'éthique de l'université de Tübingen. Donc le IZEW.
Je suis maman de deux enfants et originaire de Bochum
Blandine Leroy : j'aimerais savoir quel est l'objet de tes recherches puisque tu fais un doctorat à l'université de Tübingen.
Vanessa Weihgold : à l'université de Tübingen et à l'université Aix-Marseille parce que c'est une cotutelle et je travaille sur les émotions écologiques, c'est à dire les émotions par rapport au changement climatique et à la dégradation de l'environnement. Et mon hypothèse de recherche, ma question c'est : est-ce que ces émotions montrent un conflit avec notre propre culture, donc la culture que nous avons mimétiquement apprise en grandissant. On a repéré des structures et des comportements types, par exemple, prendre la voiture, produire des déchets en plastique, avoir un régime alimentaire qui est basé sur la viande et en prenant conscience par exemple à travers l'éducation à l'école ou à travers les médias, que ce comportement n'est pas durable, ça va plonger les personnes dans une dissonance cognitive entre ce qui devrait être leur comportement et ce qu'est en fait leur comportement.
Blandine Leroy : et quelles sont, j'allais dire, à quoi servent ces recherches, quel est, qu'est ce que ça apporte à la société ce domaine de recherche ou ton domaine de recherche ?
Vanessa Weihgold :
Je pense déjà prendre conscience non seulement de ces émotions, mais aussi du fait que les émotions en général changent beaucoup nos comportements. On a dans nos sociétés européennes, on va dire parce que c'est là que moi, je suis basée et que je fais ma recherche. On apprend jeune qu’ il faut se concentrer sur la raison, le comportement raisonnable et que les émotions, bien au fait, il faut plutôt les ignorer et qu’il ne faut pas forcément trop les écouter. Et je pense que cette recherche, elle montre combien les émotions nous influencent et quelle place il faudrait leur donner aussi dans le monde de l'éducation, à l'école, à l'université, dans les cours. Quand on parle de changement climatique, c'est un sujet extrêmement difficile et la raison même nous dit que le monde peut s'effondrer et la vie telle qu'on la connaît ici en Europe, elle va foncièrement changer.
Donc c'est tout naturel de réagir avec une peur, un deuil pour ce qu'on perd. Et je pense que ce qu'apporte ma recherche, c'est cette prise de conscience.
Blandine Leroy : Donc c'est un sujet extrêmement psychologique et philosophique. Et quelle était votre motivation de vous consacrer à ce sujet ?
Vanessa Weihgold : En fait, j'ai rencontré la thématique à travers un appel à participation pour une conférence qui a été organisée par des éducateurs/éducatrices de environnemental Studies qui visait à ce qu’ils perçoivent chez les étudiants.es de plus en plus d'émotions très, très fortes, très importantes, qui conduisent des fois à des choses comme la boulimie, par exemple l'anorexie, l'anorexie pas la boulimie, l'anorexie, parce que les jeunes vont dans un supermarché, regardent autour d’eux et se disent : « Mais tout ce que je peux consommer de ce qu'il y a là, ce n'est pas durable, alors je ne consomme plus ». Alors des réactions extrêmement graves. Et donc ces éducateurs et éducatrices voulaient dans leurs conférences discuter avec d'autres personnes de leur leur expérience, s'il y a des expériences similaires ou non, et aussi discuter de comment on peut aider les jeunes parce que c'est invivable comme ça.
Blandine Leroy : Donc un sujet extrêmement actuel. Merci Vanessa et vous êtes, on a l'honneur de vous compter comme membre du Centre des Mondes francophones.
Est ce que vous pouvez peut-être me dire quels sont, qu’est-ce que vous pourriez apporter à ce centre et quelles sont vos attentes ?
Vanessa Weihgold : Ce que je peux apporter ? C'est une carrière franco-allemande, la carrière franco- allemande que j'ai depuis le lycée allemand, donc à Bochum. Je suis un enfant de l'OFAJ on peut dire. J'ai été dans une école franco-allemande qui a fait français, langue étrangère en premier et en bilingue, histoire géo en français, puis AbiBac, donc, avec beaucoup de voyages et échanges en France et j'ai continué après ma carrière universitaire dans ce Franco-Allemand.
J'ai fait ma licence à Bochum et à Strasbourg.
Blandine Leroy : vous apportez pour notre centre une certaine plus value.
Vanessa Weihgold : J'espère.
Blandine Leroy : Et qu'est-ce que vous attendez de ce centre ou des membres de ce centre ?
Vanessa Weihgold : Oui, j'attends en fait pouvoir continuer dans ce cette même thématique, Pouvoir continuer à faire une recherche franco-allemande aussi après mon doctorat, quand il sera terminé, cette cotutelle franco-allemande, pour pouvoir continuer dans la même trajectoire, on va dire entre France et Allemagne parce que ça me tient vraiment au cœur.
Blandine Leroy : Super ! Est ce que je peux peut-être pour finir vous poser la question : Qu'est ce que vous attendez peut-être au niveau personnel ou au niveau professionnel de cette année 2024 ?
Vanessa Weihgold : Alors au niveau personnel, j'espère pouvoir terminer ma thèse et bien la terminer en été 2024. Et côté société, j'espère que les divers conflits qu'on a en ce moment en Ukraine, dans la bande de Gaza, en Israël, que ça se termine. J'espère de la manière la plus paisible possible. Je ne suis pas sûre de pouvoir être vraiment optimiste à ce sujet.
Blandine Leroy : Merci Vanessa et aurevoir

Notre infolettre de janvier 2024

Interview avec Prof. Dr. Steffen Patzold

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Blandine: Guten Morgen, Herr Professor Patzold.
Können Sie sich vielleicht erst einmal vorstellen?
Steffen Patzold: Ja, das mache ich gern. Ich bin Steffen Patzold. Ich habe in Hamburg Geschichte, Kunstgeschichte und Journalistik studiert. Und ich habe dann dort auch meine Promotion gemacht und meine Habilitation. Seit 2007 bin ich hier in Tübingen Professor für mittelalterliche Geschichte und Historische Hilfswissenschaften.
Blandine: Was hat Sie dazu bewegt, überhaupt Geschichte zu studieren?
Steffen Patzold: Das wollte ich zunächst gar nicht: Ich wollte Journalistik studieren. Deswegen bin ich auch nach Hamburg gegangen, weil man da Journalistik studieren konnte. Aber man musste dazu weitere Fächer wählen, und so habe ich mich dann für Geschichte und Kunstgeschichte entschieden – wahrscheinlich, weil ich von meinen Eltern immer in Museen geschleppt worden bin.
Blandine: Aber Sie sind Spezialist für mittelalterliche Geschichte. Was ist an dieser mittelalterlichen Geschichte so interessant?
Steffen Patzold: Das ist zunächst einmal die wichtigste Epoche der Menschheitsgeschichte überhaupt, würde ich behaupten (lacht). Aber wenn ich mich frage, warum ich eigentlich konkret im Mittelalter gelandet bin, dann glaube ich, das liegt an meinem akademischen Lehrer, Hans-Werner Goetz, der einfach die besten Lehrveranstaltungen gemacht hat.
Blandine: Und meinen Sie, dass die mittelalterliche Geschichte uns heute etwas sagen kann?
Steffen Patzold: Das will ich schon meinen, sonst wäre ja mein Beruf überflüssig! Mit Blick auf das Zentrum für frankophone Welten können wir zum Beispiel sagen, dass ich für den Abschnitt in der Geschichte Europas zuständig bin, in dem Deutschland und Frankreich überhaupt erst entstehen; und in dem die Geschichte der Franken eine zentrale Rolle spielt – also derjenigen, nach denen das Französische und Frankreich bis heute benannt sind.
Blandine: Und Sie sind Vorsitzender des Zentrums für frankophone Welten. Was möchten Sie durch dieses Zentrum erreichen oder was sind Ihre Erwartungen an das Zentrum?
Steffen Patzold: Dieses Zentrum ist für mich ein Ort, an dem ich mit Kolleginnen und Kollegen aus der Universität (aber auch darüber hinaus) ins Gespräch kommen kann – für ganz viele Fragen, die ich als Historiker allein gar nicht klären kann. Denn die Geschichtswissenschaft ist ein Fach, das ganz viele interdisziplinäre Ansprechpartner braucht, damit wir unsere Probleme lösen können.
Zum Beispiel bin ich wissenschaftlich in einer Zeit unterwegs, in der das Französische als Sprache entsteht: Im 9. Jahrhundert löst es sich von dem Lateinischen ab. Ich lese Texte, und ich brauche hierfür Hilfe von historisch arbeitenden Sprachwissenschaftlern, die mir erklären können, wieso bestimmte grammatikalische Formen so aussehen, wie sie aussehen, und wie sich das Lateinische und das Französische in dieser Zeit überhaupt auseinanderentwickeln. („Das Französische“ kann man wahrscheinlich für diese frühe Zeit gar nicht sagen – eher das Romanische.) Ich möchte so meine Quellentexte besser verstehen. Das ist ein sehr handfestes Interesse, das ich habe.
Blandine: Dann bedanke ich mich für das Gespräch. Auf Wiedersehen.
Steffen Patzold: Auf Wiedersehen. Vielen Dank!

Notre infolettre de décembre 2023

Interview avec Elisa Thevenot

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Blandine Leroy:
Bonjour Elisa. Merci de m'accueillir aujourd'hui. J'aimerais peut-être que vous nous expliquiez quelle est votre discipline et que vous vous présentiez ?

Elisa Thevenot :
Oui, volontiers. Merci de prendre le temps et d’être ici. Je suis dans le département des sciences de l'éducation et je m'intéresse à l'éducation des adultes. Et je fais partie d'un groupe de recherche qui s'appelle Doing Transitions, qui rassemble une vingtaine de doctorants, des post-doc et une dizaine de professeurs sur Tübingen et Francfort. Et je suis encore doctorante. Je finalise ma thèse. J'espère pouvoir la soumettre à la fin de cette année.
Blandine Leroy :
Alors Elisa ; Quel est en détail ton sujet de doctorat ?
Elisa Thevenot
Euh. Donc je m'intéresse au développement durable. Et comment les adultes apprennent ou comprennent le développement durable et comment le développement durable les accompagne au cours de la vie, comment ils prennent des décisions pour leur vie, des décisions personnelles et comment le développement durable prend une place dans leurs décisions. Comment ils justifient certaines décisions et transitions de cours de vie.

Blandine Leroy :
Alors Elisa, vous pourriez me donner un exemple ; Est ce que vous préparez des interviews et comment vous faites pour me sensibiliser moi adulte par exemple à cette thématique ?

Elisa Thevenot :
Oui, donc c'est une recherche qualitative, ce qui veut dire que je fais passer des entretiens avec un nombre assez limité de personnes, puisque l'objectif n'est pas de générer des résultats quantitatifs mais qualitatifs. Donc on va aller en profondeur dans les entretiens et j'essaye de chercher la façon dont les gens parlent du développement durable et comment ils en font quelque chose de personnel, sans forcément aller dans des grosses généralisations, mais plus développer des tendances, générer des hypothèses.

Blandine Leroy :
Est-ce que vous avez l'impression qu'il y a des différences ? Un adulte, c'est à partir de 18 ans, c'est ça ?
Elisa Thevenot :
Donc ce que j'ai fait, j'ai ou pour limiter ou pour encadrer ma recherche, j'ai décidé d'interviewer seulement des gens qui avaient fait une transition de carrière. Donc souvent, c'est des gens qui ont déjà une expérience professionnelle, ce qui fait que je n'avais pas besoin de me poser la question de l'âge puisqu'ils ont été adressés comme ayant fait déjà une première carrière et avoir pris une décision de transition de carrière en lien avec le développement durable.
Par exemple, ce serait le banquier qui devient jardinier maraîcher. Voilà, ça, c'est la grosse transition. Après, il y a des transitions de carrière qui sont un peu plus soft. Disons. Mais ça veut dire que voilà, quand je dis adultes, c'est à dire qu'ils sont dans la vie active et doivent encore prendre des décisions professionnelles, penser à qu'est ce que je vais faire de ma vie, comment je fais ; Est ce que c'est utile ce que je fais ?
Qu'est-ce qu’avoir une bonne carrière ? Est ce que j'ai réussi dans la vie ? Et souvent, le développement durable justifie le fait de faire quelque chose d'utile. Ça peut être par exemple de dire : la banque ça sert à rien.

Blandine Leroy :
Et vous, Elisa, qu'est-ce qui vous a amené à vous consacrer à ce sujet ?
Elisa Thevenot :
Dans notre groupe de recherche « doing transitions », on s'intéresse tous aux transitions au cours de la vie. Donc il fallait que je trouve un sujet autour d'une transition en cours de la vie. Cette transition dans mon cas, c'est les transitions professionnelles. Mais mon cheval de bataille, c'est le développement durable ou la transition écologique. Pour utiliser un synonyme et je me suis toujours intéressée à la transition écologique.
Voilà, je cherchais une grosse transition au cours de la vie en lien avec cette thématique. Et comme le travail, c'est une grosse partie de nos vie. Je trouvais que ça peut être un sujet utile et qui concerne de plus en plus de personnes de nos jours. Et aussi, je crois que j'étais partie aussi du constat qu'il y a de plus en plus de monde qui s'intéresse à l'utilité, au travail. En tout cas, une certaine partie des travailleurs qui ont le temps et le luxe de pouvoir se poser ce genre de questions.
Bien sûr qu'il y a un petit côté biographique. J'ai moi-même fait une transition professionnelle puisque j'étais dans le dans le commerce et le marketing et je suis retournée à l'université. On a peut-être avec ce même genre de question un petit peu interprété tout rétrospectivement, mais ça a peut-être eu une influence sur le sujet choisi.

Blandine Leroy :
Vous êtes membre depuis le mois de mai du Centre du monde francophone. Peut être que vous pouvez vous pourriez nous expliquer qu'est ce que vous attendez de ce centre et qu'est ce que quelle serait votre contribution ?
Elisa Thevenot : Premièrement, j'étais très heureuse de pouvoir être invitée à participer et ça s'est fait sur le fait que j'organise un événement franco-allemand cette année où j'essaye de de faire parler des chercheurs français et allemands en sciences sociales, en sciences de l'éducation, ce qui n'est pas très facile parce qu'on travaille avec des concepts très différents. On a une tout autre conception de ce que veut dire éducation.
Les institutions sont différentes, les logiques sont différentes et lors de cet événement, on va parler des transitions en cours de la vie et comment elles sont institutionnalisées et expérimentées. Et Judith Osché m'a aidée à envoyer, à soumettre ma demande de financement et elle m'a ensuite envoyé une invitation pour pouvoir participer au monde francophone.
Et votre question : qu'est-ce que vous pourriez apporter à ce centre alors ? Ce dont je me suis rendu compte, en fait, quand j'habitais en France, je viens de Dijon, j'ai fait mes premières études en France. Je ne me suis jamais forcément sentie très française par rapport aux autres Français. Mais quand on arrive dans un pays étranger, on est quotidiennement rappelé qu'en fait, on vient d'une autre culture, et cetera et donc on devient plus français à l'étranger et même dans la façon dont on est, il y a plein de codes, surtout à l'université, qu'il faut apprendre, qui sont différents dans les pays différents.
Et à chaque fois que j'ai des conversations avec des chercheurs allemands, je me rends compte toujours que j'interprète les choses différemment et que j'apporte aussi une autre perspective. Et je pense que ce centre, c'est une façon aussi de de pouvoir nous rappeler qu'on fait de la recherche en Allemagne. On peut aussi utiliser d'autres perspectives pour chercher les mêmes choses ou qu'on est souvent confrontés aux mêmes problématiques et qu'on peut les résoudre de façon très différente, non ?
Blandine Leroy :
Un grand merci Lisa et une bonne journée.
Elisa Thevenot:
Merci beaucoup.

Notre infolettre de l'été 2023